mardi 20 juillet 2010

MON POTAGER PARISIEN

Quand j’étais enfant, mon père cultivait un très grand potager dans lequel poussaient aussi des arbres fruitiers dont un grand prunier à quetsches. C’est l’âge où l’on veut faire comme Papa, alors il me donna un petit lopin de terre justement sous le grand arbre, là où il ne poussait jamais rien. J’aimais et m’occupais tant de ce jardin rien qu’à moi que les plantes y prospéraient, étonnant tout le monde. C'était miraculeux !

Beaucoup plus tard, j’ai eu envie de faire un petit potager bio dans le jardin de la copropriété où je vivais et qui d’après le règlement n’aurait dû n’être que d’agrément. Alors après le bassin, entre notre maison et celle de nos voisins, j’ai retrouvé les gestes d’antan : bêcher la terre, semer, éclaircir, repiquer, planter salades, carottes, radis, betteraves, blettes, haricots, courgettes, tomates, fraisiers, etc.


Je respectais le calendrier lunaire et n’utilisais que des engrais bio (algo-forestier)

Comme mon père 40 ans plus tôt, voisins et amis ont bien rigolé :

- Que pourra-t-il bien pousser dans ton jardin plein de courants d’air où il n’y a même pas de soleil ?

Pour le couper du courant d’air, j’ai posé des canisses le long du grillage, caché par une haie vive assez dense côté rue, des groseilliers et des framboisiers côté jardin. Pour le soleil, j’ai compté sur l’été où il est au zénith et que ses rayons tombent droit entre les deux maisons.

Dès la première année, j’ai récolté des tomates variété « bifteck » dont le nom à lui seul m'avait amusée :
http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Beefsteak_%28tomato%29

La plus grosse pesait 800 g ! Ils en ont pâli d’envie !

Tout ça dans ce minuscule jardin. Le miracle s'accomplissait de nouveau !

J’ai retrouvé ces quelques photos de cette belle expérience qui comme le bassin n'a malheureusement pas durée suite à mon déménagement dans une région recouverte par la neige 6 mois de l'année. Adieu radis, carottes, betteraves et haricots verts !