samedi 21 février 2009

BRODERIE EN 3 D

Je vous avais promis un jour de vous parler de la broderie au « punch needle ». C’est cette broderie en 3D faite de bouclettes serrées plus ou moins hautes pour donner du relief.

Voir :
http://www.punchneedleembroidery.com/

J’ai acheté mon premier « outil » à faire les bouclettes sur un marché thaïlandais au début des années 70. J’étais curieuse de tout et brodais beaucoup à cette époque où le patchwork n’occupait pas encore tous mes loisirs.

C’est avec celui-la que j’ai réalisé le tableau dont voici l’essentiel du motif.


C’est aussi le seul.

Plus tard, j’ai construit « Ma Maison Provençale » (imaginaire), au cours d’un stage avec Anne-Marie Bertrand. Comme l’ouvrage alliait peinture et teinture sur tissus, patchwork (appliqué) et broderie, j’ai voulu donner du relief à cette dernière … mais entre temps, j’avais égaré l’ustensile ! Personne ne connaissait la technique autour de moi. A force de persévérance, j’ai réussi à trouver une mercerie qui m’en vende un.


Avec lui, j’ai brodé la boule de buis en premier plan et le bosquet d’arbustes au fond à droite de la maison.

Plus récemment, j’ai décidé d’agrémenter l’un de mes sacs en jeans que vous avez déjà pu voir ICI.

Voici comment cela se présente : un simple manche creux dans lequel s’insère une aiguille, creuse elle aussi, retenue par un écrou pour ajuster la longueur des bouclettes.


Et voici comment l'on pratique :

ON TRANSFERE LE DESSIN sur l'envers du tissu.
ON TEND LE TISSU SUR UN TAMBOUR A BRODER (indispensable !)
Envers au-dessus.


ON INSERE L’AIGUILLE
ON AJUSTE LA LONGUEUR DES BOUCLETTES

A l’aide d’une jauge de longueur de points.
Vous remarquerez que dans le Bambi plus haut, il y a plusieurs hauteurs de bouclettes : les feuilles plus rases que les fleurs, la queue du faon et celle du lapin, beaucoup plus hautes.


ON ENFILE L’AIGUILLE

Figure 1 : On entre l’enfile-aiguille (boucle en premier) au-travers de l’aiguille creuse jusqu’à ce qu’il ressorte à l’autre bout du manche. On insère le fil à broder (Soie d’Alger) dans la boucle de l’enfile-aiguille.

Figure 2 : On tire l’enfile-aiguille à travers le manche jusqu’à ce que le fil à broder dépasse la pointe de l’aiguille.

Figure 3 : Avec le fil à broder encore dans la boucle de l’enfile-aiguille, on insère l’autre extrémité de l’enfile aiguille à travers le chas de l’aiguille.

Figure 4 : On tire doucement l’enfile-aiguille à travers le chas jusqu’à ce que l’extrémité du fil à broder soit passée à travers le chas de l’aiguille. On enlève ensuite le fil à broder de la boucle de l’enfile-aiguille en le laissant dépasser de quelques centimètres.

ON POINCONNE LE DESSIN EN TENANT L’AIGUILLE VERTICALEMENT
comme ici, en travaillant sur l’envers.

… UN JEU D’ENFANT … !

Cette technique fait beaucoup d’effet, alors si le cœur vous en dit, si vous ne trouvez pas de « punch needle » dans votre mercerie habituelle, vous pouvez toujours essayer de vous en procurer une sur ce site :
http://www.punchneedlemarketplace.com/

Et en tapant « punch needle » sur Google, quantité de modèles vous feront rêver.

AMUSEZ-VOUS BIEN !

mercredi 11 février 2009

MEXIQUE 2004

Dans mes archives photographiques, je viens de retrouver quelques belles images et surtout, à défaut de quilts, celles de superbes costumes traditionnels, que je vous invite à découvrir.
LE CHIAPAS
C’est l’endroit que j’ai préféré au Mexique, sans doute parce qu’on est mêlé à la population indigène.
L’ancienne capitale du Chiapas, San Cristobal de las Casas, située à 2300 mètres d'altitude, est une ville caractérisée par l'omniprésence des indiens. Son charme réside dans la simplicité et la tranquillité qui l'entourent.


Fondée en 1528 par les Espagnols, la ville doit son nom au dominicain, Bartolomé de las Casas qui défendit les indiens contre les excès des colons.

SERGIO CASTRO MARTINEZ
Sergio est un autre protecteur des indiens, contemporain celui-ci. C’est un Mexicain blanc très sympathique qui parle un Français presque parfait. Architecte de formation, amoureux de culture indienne, il vint au Chiapas pour venir en aide aux populations autochtones. Il construit des écoles, soigne de petits maux (principalement des brûlures) et apprend aux paysans à utiliser des moyens plus modernes pour cultiver leurs terres.
Il possède une maison-musée à San Cristobal qu’il nous fit visiter, en commentant chaque article lui-même avec beaucoup d’humour.


Je vous laisse admirer ces quelques pièces de la collection de Sergio.





J'ai vu des hommes portant encore cette tenue traditionnelle de nos jours, déambuler dans le marché couvert de San Cristobal.





dimanche 1 février 2009

SAINT VALENTIN

C’est bientôt la St-Valentin, mais connaissez-vous l’origine de cette fête ? Elle parait assez floue si j’en crois mes recherches sur Internet. Voici celle qui me satisfait le mieux, et que l’on retrouve le plus souvent.


Il semblerait qu'elle remonte à l'Antiquité.
Saint-Valentin, avant d'être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l'Empereur Claude II (IIIème siècle). A cette époque, Rome était engagée dans des campagnes militaires sanglantes et impopulaires. Claude II, également surnommé Claude le Cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, décida d'interdire le mariage pensant que la raison pour laquelle les romains refusaient de combattre était leur attachement à leurs femmes et foyers respectifs. Malgré les ordres de l'Empereur, Saint-Valentin continua pourtant de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l'existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin. C'est pendant son séjour en prison que Valentin fit la connaissance de la fille de son geôlier, une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d'être décapité, signé " Ton Valentin ".
Ce n'est que plusieurs siècles après, une fois l'Empire romain déchu, qu'il fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. Cette époque est en effet celle où une vaste entreprise de transformation des fêtes païennes en fêtes chrétiennes est menée par l'Eglise Catholique.
La Saint-Valentin fut ainsi instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l'occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain.En effet, cette fête était l'occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc. Les coups de lanière reçus devaient assurer aux femmes d'être fécondes et d'avoir une grossesse heureuse.
On dit aussi qu'à cette occasion, une sorte de loterie de l'amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l'année.
Voilà qui n'était pas pour plaire aux Saints Pères de l'Eglise primitive qui instaurèrent donc une fête particulière en l'honneur de Saint-Valentin, mort le 14 février 268, ou 270, selon les versions.
Une autre origine de la Saint-Valentin, enfin, remonte au Moyen-Age. On dit en effet qu'à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse. C'est ainsi que depuis, à la Saint Valentin, chaque Valentin cherche sa Valentine pour mieux roucouler au printemps.

Quand à moi, je vous offre mon cœur … en Baltimore et en 3D.

Aux États-Unis, la Saint-Valentin est autant la fête de l’amitié que celle des amoureux. À l’école, les enfants se donnent les uns les autres des cartes sur lesquelles ils écrivent quelques mots gentils. Par courrier, ils s’envoient très souvent des graines à planter.

Et voici l’ouvrage de Catherine, une de mes anciennes élèves, pour célébrer un anniversaire de mariage. Il semblerait que de cette union, quelques graines aient germé.


Alors Bonne Saint-Valentin et
Joyeuses roucoulades à vous tous !